11/08/2009

FriendFeed rentre dans le rang

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Il fut un temps, lorsqu’après les blogs, apparurent les premières plateformes sociales, on assistait pratiquement tous les trois mois au déplacement rapide et massif des early adopters, impulsant le buzz de la nouvelle place to be, vouant aux gémonies la précédente. Ce type de chose est parfaitement convenu, mais la fréquence et la rapidité du mouvement était, en l’espèce, particulièrement élevé. Et puis il y eu Facebook et Twitter et une stabilisation du phénomène depuis 2007 environ. On n’a plus assisté depuis à une grande migration et au buzz qui va avec et on s’en est tenu à compter les divisions, à disserter (moi le premier), sur les modèles économiques de ces deux là et à regarder monter les stats.
Aussi, c’est avec une certaine curiosité, que j’ai observé la soudaine poussée de fièvre de FriendFeed ces dernières semaines. Pourquoi donc tous ces nouveaux followers sur mon FriendFeed ? Passé le buzz américain sur son compte il y a bien deux ans maintenant, il ne sert, en ce qui me concerne, qu’à générer un unique flux RSS d’un certain nombre de publications personnelles, pour notamment faire remonter le tout dans Facebook. Ça marche tout seul et on l’oublie.
Bref, je ne sais pas ce qui a déclenché cette migration, mais j’ai bien noté que cette soudaine instabilité de l’environnement n’a pas eu le côté frais et mode d’antant, mais plutôt suscité agacement sinon vindicte à l’encontre de ce qui apparaîtrait comme un changement inapproprié des règles du jeux des médias sociaux. Je peux comprendre, en effet. La stabilité, c’est rassurant et le web social est déjà assez compliqué comme ça à expliquer et faire adopter.
Cela dit, fin de l’histoire hier. Facebook rachète FriendFeed. Nous voilà rassuré. De toute façon, comme vous l’aurez compris au regard de l’usage personnel que j’ai fini par avoir de ce service, j’ai envie de dire que c’est imparable.
Un instant donc, on a cru que quelque chose pouvait nous ramener dans la frénésie du web 2 et à un foisonnement en tous sens. Mais on, le web 2, c’est fini et la nouvelle éclosion ne pointe pas encore. Depuis deux ans, le web social est fait de services où l’on se compte en dizaine ou centaines de millions de gens. Les positions sont bien établies. Tellement que plus personne ne parle d’un rachat de Twitter, c’est dire…

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