21/06/2007

Jaiku twee-tueur ou web 3 ?

Author: Manuel Diaz

twitter.pngTwitter s’est rendu célèbre… il aura toujours l’avantage d’avoir été le premier, même à titre postume 😉
Je ne vais pas entrer ici dans le discours du “à quoi ça sert ? Est-ce vraiment pertinent ?”… Aujourd’hui je constate simplement qui Twitter remporte un succès certain et que des concurrents bien armés arrivent sur ce marché des “people instant life”, ces outils qui permettent de raconter sa vie, de suivre ses amis quand ils twittent etc.
jaiku.gifAujourd’hui, grâce à Fred et à Loïc, j’ai découvert Jaiku… une interface très ergonomique, des fonctionnalités intéressantes, prometteuses et plus évoluées que Twitter.
Pour la petite histoire, le 4 avril dernier, Léo Laporte quittait Twitter pour Jaiku…


Idée intéressante, Jaiku permet tout d’abord d’intégrer ses flux RSS (Flickr, blog, bookmarks, musique, Vidéo etc.) dans le flux d’informations… cela fonctionne très bien, même avec le flux de Twitter 😉
Jaiku en plus d’offrir un service multi-plateformes (enfin on espère que ce sera le cas définitivement bientôt) se positionne sur un créneau vraiment très intéressant, je créé ma communauté et je peux surtout rassembler en un endroit grâce aux flux rss toutes mes productions numériques et que celles-ci puissent être vues de mes lecteurs, de mon réseau.
Ce genre de services encore un peu nouveau, pourrait bien dans un horizon assez proche, signer la fin des blogs pour le grand public…
En effet, il permet de faire ce que certains ont nommé du “micro bloging”, ou même du “nano-bloging”, un mélange de blog et de messagerie instantanée. Les applications disponibles commencent à être très nombreuses et ce n’est que le début. C’est aussi un mode très facile pour gérer une certaine continuité lorsque l’on passe de son ordinateur à son téléphone… Car ce dont il est question aussi dans ce genre de modèle c’est de la portabilité des applications. Une fois de plus les usages risquent fort de faire très vite évoluer ce genre de services vers quelque chose de très intéressant et de totalement nouveau.
Le défaut des blogs c’est d’être dans un mode rédactionnel et presque mono plateforme. Le blog a permis de mettre à la disposition de tous la capacité d’exister d’un point de vue numérique en mettant à disposition des espaces d’expression et d’échanges. Mais aujourd’hui, je pense qu’il s’agit d’un modèle transitoire. Le blog trouve ses principales évolutions dans le monde de l’entreprise… tout le monde veut d’une façon ou d’une autre faire réagir les internautes, discuter avec eux, échanger etc. Il correspond encore à un modèle rédactionnel assez poussé, avec une présentation, du texte, des images etc. Cela demande du temps qu’il faut consacrer à la rédaction, la mise en page, bref un modèle purement transitoire d’un point de vue des usages du grand public, mais toutefois très pertinent et répondant à des problématique de marketing très pointues pour les entreprises.
Ce que l’on constate aujourd’hui, c’est que les utilisateurs manquent d’outils transversaux afin d’obtenir une continuité de services. Que l’on soit sur son ordinateur, dans la rue sur son téléphone portable, on écrit 3 mots pour décrire ce que l’on fait et hop, c’est en ligne. Aujourd’hui il faut aller vite, avec des textes très courts, qui disent tout et rien à la fois, et qui permettent surtout de mettre sa vie en scène. je prends une photo avec mon téléphone, je l’envoi dans mon flickr directement et elle est publiée immédiatement sur mon Jaiku et disponible pour ma communauté. Idem avec une vidéo. J’achète un disque et mes amis en sont informés tout de suite. Je fais un podcast vidéo et hop ma communauté peut le regarder immédiatement. Le modèle social peut faire peur à certains, mais il est toujours possible d’éteindre son portable, à moins qu’une greffe de puce ne soit à venir 😉
Je ne suis pas certain que l’on soit en train de vivre la mort des mots et du texte comme certains le prétendent, mais les usages sont bouleversés chaque année par l’apparition de nouveaux services, qu’ils finissent par submerger et ainsi de suite. Ce cycle qui correspond parfaitement à un écosystème s’accélère, se compresse, suit le rythme d’une société en constante évolution et dont on se demande combien de temps elle supportera cette folle course en avant.
Oui, internet n’est plus une question de techniciens, ni un effet de mode, c’est devenu, aujourd’hui, un aspect culturel de notre société, un vecteur de développement incontournable.

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