29/10/2005

Georges Guingouin est mort

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

La Résistance et la 2nd guerre mondiale sont loin, mais elles font partie de notre Histoire et de notre culture, particulièrement dans cette région. Elle trouve chez plusieurs d’entre-nous une résonance familiale et personnelle.
Dans mon enfance, les récits familiaux étaient marqués de ces histoires de maquis, ils formaient une mythologie de combats contre les colonnes allemandes, avec ce symbole marquant pour tout petit garçon de Limoges qu’était ce chasseur allemand abattu par les FTP aux combats du Mont-Gargan et dont la carcasse trônait comme un trophée dans les jardins de l’Evêché. Oradour-sur-Glane, Tulle et les innombrables stèles des bords de routes rappellent la lutte armée qui faisait désigner aux troupes occupantes le Limousin comme “la petite Russie”, tellement ils étaient harcelés. Le prix payé aussi.
Georges Guingouin est mort. Celui qui pris le maquis, tout seul, dès 1941, qui mis en déroute, par les armes, les forces allemandes venus le détruire en 1944, celui qui ne s’en laissa jamais compter de quiconque et surtout d’un PC qui voulait le faire rentrer dans le rang et qui le lui fit payer. Dans son très beau documentaire “Un été 44”, Patrick Rothman avait su mettre en valeur ce personnage haut en couleur. Une très grande figure de la Résistance est partie.
On lira le portrait publié ce jour dans Libération, cet article du Point, ou ce dossier assez complet.

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