25/11/2004

Coulemelles

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Le bâtiment central d’Ester, où nous sommes installé, est circulaire. Les bureaux se concentrent sur sa couronne, laissant place, en son centre à un immense espace ouvert sous une coupole de verre et d’acier. cet espace, le “forum” se situe au premier niveau, de sorte que quatre puits développent au rez-de-chaussée des jardins d’intérieur. Il se trouve que notre salle de réunion donne, au rez-de-chaussée, sur l’un d’eux. Dans ce bâtiment futuriste symbole de la high-tech, où tout respire le contrôle, il est une chose que le jardinier n’arrive visiblement pas à éradiquer : les coulemelles.

Par on se sait quel mystère de la nature, ce champignon (comestible) a trouvé dans ce jardin théoriquement aseptisé un espace à son goût. Le soleil donne sous la verrière du dôme et l’arrosage automatique apporte deux fois par jour la ration d’humidité nécessaire. Car elles s’y plaisent, comme on dit, à Ester les coulemelles. Elles poussent et repoussent quasiment toute l’année, ici et là dans les quelques mètres carrés du jardin, en développant parfois de fameux “ronds de sorcières” digne de la mythologie des chercheurs de champignons.
Je compatis au désespoir du jardinier, mais personnellement je trouve que la pousse anarchique des coulemelles dans les jardins d’agréments d’Ester a un petit côté sympathique. Le Limousin est une terre de champignons s’il en est, on peut le vérifier au coeur de sa technopole.

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