03/11/2007

OpenSocial, un standard pour les gouverner tous

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

L’internet est une affaire de standards et avec OpenSocial Google vient assurément d’en poser un dans le petit (mais grandissant) monde des écosystèmes d’applications sociales.
Concrètement, OpenSocial comprend trois jeux d’APIs pour gérer les données utilisateurs, le réseau social (social graph) et les notifications et autres éléments des fils de vie. Bref, tout ce qui est constitutif du Social Graph cher à Zuckerberg qui se voyait beau il y a quelques semaines en voyant Facebook représenter le monde. Un peu vite car celui qui peut représenter le monde, c’est bien Google qui en a plein les bases de données depuis bien longtemps pour savoir qui nous sommes.
D’ailleurs Google a parfaitement annoncé son ambition : ce qui est donc OpenSocial ne sert rien moins qu’à enrichir le social graph de … Google. Facebook avait montré le chemin il y a maintenant six mois, stimulant un déferlement d’applications dans son environnement. Il y en a actuellement plus de 7000. La réponse à un modèle fermé c’est l’ouverture, une histoire vieille comme l’internet.

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Je suis en tous les cas positivement emballé par OpenSocial. Cela répond à cette limite du web 2 que j’ai souvent pointé : trop d’outils, pas assez de services, pas assez de convergence. Un pallier est franchi, il suffit de voir comment, en à peine quelques heures, l’essentiel du web participatif a adhéré a l’initiative et institué OpenSocial en standard web de fait, celui qui s’impose donc aujourd’hui pour gouverner le champ des applications qui viennent outiller nos espaces et environnements sociaux.
Quand on parcoure la liste des partenaires, on voit aussi très bien que OpenSocial vient aussi en rajouter une couche sur la widgetisation du web en y ajoutant une dimension sociale et transversale qu’ils n’avaient pas.
Avec OpenSocial, Google vient tout simplement de faire exploser les silots, obligeant tout le monde à collaborer autour d’un standard ouvert, y compris Facebook qui, après quelques tergiversations, se trouve obligé de suivre le mouvement pour ne pas s’isoler. Facebook a déjà 7000 applications actives, mais bien peu orientées business voire simplement pros. OpenSocial arrive donc à point nommé pour servir des idées et des besoins plus pros ou plus marketings, avec l’avantage d’une force de frappe plus étendue et en prise avec un paquet de solutions éditeurs bien implantées dans le monde professionnel.
OpenSocial, ce n’est pas que pour faire joujou sur les réseaux sociaux, ça concerne aussi l’Office 2.0 et plus largement le monde du SaaS, OpenSocial ça concerne aussi les autres écosystèmes pros à la SalesForces.
Trois APIs et le web est en ébullition. Qu’est-ce que ça va être quand Google va nous sortir la suite, dont TechCrunch nous a déjà donné à saliver et qui ressemble furieusement à un couplage global des interactions numériques. Et pourquoi faire ? On le sait déjà : toujours mieux nous connaître et nous proposer de la publicité et de l’information qui nous parle doit avoir du sens pour nous, nous donner à trouver non pas simplement fonction de ce que nous cherchons, mais de ce que nous sommes (de ce que nous faisons online). Avec OpenSocial, Google pose donc un standard non pas sur l’identité numérique, mais sur ce que l’on fait avec.
Nous existons par nos actes interactions. Le moteur, c’est l’échange, il devient plus que jamais au centre de l’économie du web.

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