06/07/2005

Wimax ou surtout ne pas faire comme avec l'UMTS

Author: Romain Dehaudt, Head of Revenue & Operations

Rappelez-vous, en pleine bulle Internet, c’était la folie sur les enchères pour les licences UMTS, fixés à l’époque à 5 milliards d’euros l’unité. Les opérateurs s’étaient payés une promesse de lendemains qui chantent au prix fort et aucun son n’est sorti…
5 ans plus tard, pour l’attribution des licences WiMax, l’autorité a pris son temps avec une seule ligne de conduite : régulation !


Ainsi, seules deux licences seront attribuées par région. Les opérateurs sont sérieusement invités à dialoguer avec les collectivités pour s’entendre sur des schémas de couverture et, dans le cas où il y aurait trop de candidats sur les rangs, la compétition ne servirait qu’à définir deux lauréats, sur des critères d’abord axés sur le développement territorial.
C’est une bonne chose de ne pas avoir la mémoire courte et de ne pas s’emballer.
À l’heure actuelle, marquée par la sur-représentation de l’ADSL dans les technologies haut-débit (1 prise 1000 n’est pas adressée par cette technologie !), il n’y a qu’un seul opérateur WiMax sur le marché (Altitude Telecom).
Ensuite, le WiMax est seulement l’objet d’expérimentations avec des résultats mitigés (voir un précédent billet)
Il est d’abord destiné à boucher les trous en facilitant le déploiement de réseaux de collecte là où il n’y en a pas, du fait de ses faibles coûts de génie civil, afin d’adresser des dessertes souvent Wifi, CPL voir ADSL. Il sert à atteindre la couverture totale. C’est le cas avec Dorsal, en Limousin, sur les 5% non adressables par la paire de cuivre.
En situant l’échelon de négociation au niveau régional, l’ARCEP déçoit un grand nombre d’observateur, car les projets sont souvent intercommunaux ou départementaux et que la lisibilité régionale n’est pas faite.
Certes, le département est l’échelon de la très grande majorité des projets et la cible des attentions de France Télécom, mais les différents CIAT ont toujours conférés aux Régions le rôle d’organiser l’aménagement numérique. À l’heure actuelle, seul le Limousin a concrétisé cette réalité et l’Aquitaine ou la Bourgogne suivent.
En fixant la négociation, qui plus est sur la question du développement du territoire, l’ARCEP vient rappeler aux collectivités régionales qu’il est plus que temps qu’elles se soucient de définit sérieusement une politique en ce sens. C’est loin d’être le cas partout. Le WiMax va peut-être permettre d’accélerer ce travail et c’est tant mieux.

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